Ma tribune au Huntington Post – 26/02/2019

Ma tribune au Huntington Post – 26/02/2019

Retrouvez l’intégralité de ma tribune au Huntington Post où je présente la proposition de loi contre la haine en ligne que je déposerai dans les prochaines semaines à l’Assemblée nationale.

Née en 1985, j’ai vécu la popularisation d’internet, d’un outil professionnel auparavant réservé à quelques-uns, à ce magnifique objet de notre quotidien qui permet à chacun d’accéder à l’information, au savoir, à la culture, de communiquer par-delà nos frontières, de nous rapprocher.

Mais j’ai aussi vu Internet libérer ce qu’il y a de pire: une parole haineuse, qu’elle soit raciste, antisémite, islamophobe ou encore sexiste, homophobe, trop souvent décomplexée et se souciant bien peu, derrière son écran, du sort de ses victimes.

Car “c’est internet”, “ce n’est pas la vraie vie”, “c’est virtuel”! Vraiment? Combien d’heures sommes-nous connectés par jour? Internet est partie intégrante de nos vies, et ce qu’il s’y passe ne peut-être hors-la-loi. Car les mots ont un sens, et un poids, lourd.

“Négresse“, “Sale arabe”, “Tarlouze”, “Dehors le juif!”

Nous ne tolérerions pas ces injures haineuses dans la rue, nous ne les tolérerons plus sur Internet.

C’est l’objectif de la loi que je porterai en mai prochain avec mes collègues de La République En Marche.

Il nous faudra mettre chacun devant ses responsabilités:

– les réseaux sociaux qui ne pourront plus se cacher derrière un statut inadapté et qui devront mettre des actes et des moyens techniques, humains, comme financiers, derrière les bonnes intentions qu’ils affichent pour restaurer le civisme sur internet.

– les auteurs de ces propos haineux, qui devront être poursuivis grâce à l’application de procédures pénales simplifiées –car rappelons-le: il n’y a pas de liberté d’expression lorsqu’il s’agit de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie ou d’homophobie. Ce sont des délits, qui doivent être fermement sanctionnés.

Mais il nous faudra aussi mieux accompagner les victimes, qui ne doivent plus subir silencieusement, mais signaler systématiquement et porter plainte. Nous les y aiderons.

Bien sûr, cette loi n’anéantira pas les causes profondes de cette haine qui gangrène notre société, mais il s’agit de l’empêcher de fleurir, impunément, aux yeux de tous, jusqu’à être banalisée.

Ce combat dans lequel nous nous engageons est bien celui contre l’impunité. Nous sommes pleinement résolus à y mettre fin et à déployer un arsenal législatif à la hauteur de cette ambition.

En mai, nous restaurerons le civisme sur internet.

 

Retrouvez ma tribune : ici.

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