Transfert des consommateurs de cracks dans le 12ème : projet suspendu

Transfert des consommateurs de cracks dans le 12ème : projet suspendu


Chères toutes, chers tous

Je me suis entretenue le 26 janvier avec le Préfet de Police de Paris Didier Lallement, à la suite du communiqué paru le 25 janvier 2022, indiquant que les consommateurs de cracks installés dans le nord-est de Paris seraient dorénavant orientés vers le 12ème arrondissement, sur un terrain appartenant à la SNCF.

Cette annonce a suscité beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations légitimes de la part des habitants et élus du 12ème arrondissement, dont je me suis fait le porte-voix auprès du Préfet de Police. 

Déplacer indéfiniment les consommateurs d’un lieu à un autre ne peut être une solution viable. Cela fait courir le risque de démultiplier des lieux d’insécurité, sans apporter de solution pérenne à la toxicomanie, qui nécessite une prise en charge médico-sociale avant tout.

Je ne peux que regretter que depuis plusieurs mois s’est instauré un dialogue infructueux entre le Préfet de Police et la Mairie de Paris dans la mise en place de solution à cette problématique. Cette rupture de dialogue, dont la communication du 25 janvier est une manifestation, ne doit pas porter préjudice à la gestion d’une situation aussi sensible et complexe que le crack à Paris.

Je me félicite qu’à l’issue de nos échanges, le Préfet de Paris m’ait donné les garanties suivantes :

–               Il n’y aura pas d’opération de déplacement des consommateurs de cracks dans le 12ème dans l’immédiat ou dans les prochains jours ou semaines.

–                Un temps long d’organisation s’ouvre aujourd’hui, qui sera aussi un temps de concertation nécessaire avec les différentes parties prenantes, et en particulier les élus de Paris, pour trouver toute autre alternative.

J’ai ainsi obtenu une suspension de l’installation des consommateurs de cracks dans le 12ème en moins de 24h
, ce qui est une avancée importante, mais pour que le projet soit complètement abandonné il faudra une coopération de la Mairie, qui doit proposer des solutions alternatives.

Je remercie le Préfet de Police d’avoir affirmé sa volonté d’un dialogue constructif, et je me tiens à la disposition de toutes et tous pour œuvrer en ce sens.

Puisque la solution proposée ne nous convient pas, c’est ensemble que nous devons construire une solution alternative.

Laetitia AVIA