Commémoration pour les 75 ans de la libération des camps de la mort

Commémoration pour les 75 ans de la libération des camps de la mort

Lundi 27 Janvier fut une journée forte en émotions. 75 ans après la libération des camps de la mort comme Auschwitz-Birkeneau, en présence des élus du 12 arrondissement et de l’association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés (AMEJD 12e) nous avons rendu hommage à tous ces hommes, femmes et enfants, morts parce que Juifs. 

Au cours de cette matinée de recueillement, nous avons eu des pensées particulières pour les enfants du 12e arrondissement, parfois nourrissons, qui ont été déportés et exterminés à Auschwitz durant la seconde guerre mondiale. Ils s’appelaient Salomon, Ginette, René, Charles ou encore Suzanne et ont été des victimes de la barbarie nazie et du régime de Vichy.

Dans un discours vibrant, le président de l’AMEJD (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés) nous a rappelé à toutes et tous notre devoir de mémoire face à ces évènements indicibles et a conclu sur ces mots de Simone Veil qui résonnent avec gravité en chaque citoyen au regard de l’actualité :

” La vigilance ne doit pas être un vin mot, un appel qui résonne dans le vide de consciences endormies. Si la Shoah constitue un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité, le poison du racisme, de l’antisémitisme, du rejet de l’autre, de la haine ne sont l’apanage d’aucune époque, d’aucune culture, ni d’aucun peuple, Ils menacent à des degrés divers et sous des formes variées, au quotidien partout et toujours, dans le siècle passé comme dans celui qui s’ouvre. L’enseignement de la Shoah peut aider à forger la conscience de chacun et chacune d’entre-vous. Il doit vous faire réfléchir sur ce que furent les mécanismes et les conséquences de cette histoire dramatique “. 

A une époque où les survivants de la Shoah disparaissent et où surgissent de nouvelles formes d’antisémitisme, notre devoir de mémoire à l’égard des nouvelles générations n’a jamais été aussi important. Beaucoup d’associations oeuvrent quotidiennement pour faire perdurer ces témoignages. C’est le cas de l’association Langage de Femmes qui sensibilise inlassablement au drame de la Shoah en organisant des voyages mémoriels à Auschwitz. J’ai pu m’y rendre l’année dernière avec d’autres femmes issues de cultures, professions et générations différentes. Des actions nécessaires pour que l’histoire ne se répète jamais, et que notre République soit une seule et même communauté, unie autour de la valeur de la fraternité.